Souvent à moins de 2 miles de la côte, parfois plus au large, le plateau rocheux est, depuis bien longtemps, le poste le plus prisé des bons pêcheurs de bar à la traine. Aujourd’hui, c’est l’un des postes les plus convoités par les pêcheurs de bars aux leurres souples en Bretagne et en Normandie. Ces étendues de roches se trouvent sur toute la face ouest, hormis au sud de Soulac où les roches se raréfient. Dans les fonds rocheux profonds de 8 à 20 mètres, les bars viennent chercher leur nourriture tout au long de la saison : sardine, lançon, maquereau, tacaud, crabe et autres habitants des lieux. Ils trouvent aussi dans ces roches immergées un repli confortable quel que soit l’état de la mer. Un fond rocheux est signalé sur la cartographie par le lettre R. Aucune précision dans cette indication, il faut donc se rendre sur place, sur le R, puis tourner autour pour juger de l’importance de cette étendue de roche.

Coin de pêche : plateaux rocheux immergés
Les plateaux de roches immergés sont de vastes zones à prospecter en plusieurs parties de pêche.

Selon la saison et les régions, les proies se situent entre deux eaux ou en profondeur. Il y a les poissons de fonds plutôt à l’approche de l’automne, tels que les tacauds et merlans, au passage d’excellents vifs. Les autres bancs de poissons pélagiques ont tendance à remonter lorsqu’ils sont chassés par les bars, c’est le cas des sardines, lançons ou encore maquereaux. On pêche sur ces plateaux rocheux en général à la verticale, technique appelée pêche à gratter puisque la ligne a tendance à butter sur les roches en permanence, et on peut alors tomber sur différents carnassiers embusqués : bars, maigres, vieilles, lieus, petits poissons de rockfishing et palangrotte ou encore morues l’hivers. Pêcher sur le fond n’est jamais une faute sur ces postes garnis de dédale rocheux et de failles, mais stationner entre deux eaux n’est pas idiot en milieu de saison : les poissons chasseurs tels que les bars monteront quand même sur le leurre ou l’appât et vous ne risquez pas d’accrocher la ligne. Tous les poissons cités ci-dessus sont utilisables vivants, notamment lançon, tacaud, maquereau, chinchard, merlan, alose… Pour pêcher en dérive au vif, on les présente sur une potence de plus d’un mètre après une plombée adaptée à la force du courant pour être en mesure de rester près du fond. Le leurre souple est aussi un bon moyen de rechercher ces bars. A la verticale en grattant le fond à l’aide d’un shad ou d’un slug sur tête plombée, on vient taquiner le labrax sur ses refuges. Le lancer-ramener de leurres souples est très en vogue : la pêche à la volée consiste à animer (très) rapidement un leurres effilé et la pêche en traction à animer (très) lentement un leurre trapu et planant. La traine reste efficace à l’aide d’un gros plomb et de petits leurres souples ou de cuillers ondulantes légères.