Parfois on trouve des kilomètres de fonds rocheux où il est difficile de localiser le poisson. La tête de roche isolée au contraire est facilement localisable sur la carte marine par deux symboles : une étoile lorsqu’elle affleure la surface et une croix lorsqu’elle est constamment immergée même à basse mer. Lorsque son point culminant est connu, sa profondeur est indiquée en petit à côté du symbole. Cette roche est alors un obstacle qui perturbe la linéarité des courants et sert de refuge à de nombreux carnassiers. De plus, les coquillages, crabes et autres mets quotidiens des carnassiers marins (bars ou daurades pour ne citer qu’eux) s’y accrochent volontiers. Parfois on parle de tête de roche lorsque sur un fond rocheux une « patate » dépasse largement des autres.

Coin de pêche : têtes de roche
Certaines têtes de roche émergent à basse mer.

Il est toujours tentant de peigner une roche affleurante au leurre de surface. Dans le courant, les auréoles visibles en aval de la tête sont un bon repère visuel. Le flotteur coulissant présentant un crabe, une crevette ou un petit vif est aussi efficace à partir de 1,5 mètre de profondeur. Lorsque la tête de roche est dans 5 m ou plus, un leurre souple faiblement lesté d’une tête plombée légère permet une approche discrète et efficace. On dérive alors d’un côté puis de l’autre de la tête. On peut aussi, en connaissant bien la zone, ne pas passer sur le poste et pêcher au lancer-ramener pour débusquer un bar tatillon. La pêche à la volée est alors une technique de premier choix. Dans 5 à 8 mètres, le longbill minnow fait parfois la différence, coloris blanc ou jaune dans une eaux trouble ou coloris imitatif (holographes / dos bleu ou blanc / dos noir) pour les eaux claires. Dans une dizaine de mètres de profondeur, la roche isolée est pêchée à la verticale, au jig ou au leurre souple. Le shad est souvent le leurre le plus adapté. Un teaser avant le leurre (plume, larve, micro LS) permet de toucher les poissons actifs sur de toutes petites proies.